samedi 31 janvier 2009

Réveillons le dirigisme français ?

L’apathie du gouvernement est bizarre : le dirigisme français pourrait faire des miracles.

Que nous dit-on ? Que si l’on veut éviter la destruction de la planète, il faut moins de carbone, de pollution…

Or, on sait assez bien ce qu’il faut faire pour évitre cet avenir funeste. En outre, l’économie mondiale est à genoux et demande de l’aide. Aux destructions près, la situation est celle de l’après seconde guerre mondiale. Et si c'était le bon moment pour que le dirigisme français (dont les grands commis ont essayé de se transformer, à contrecœur, en fauves du capitalisme mondial) reprenne du poil de la bête ? Dépoussiérons le Polytechnicien ?

Un ami analyste me dit que les énergies renouvelables peuvent créer une grosse activité économique (je vais me renseigner). Le billet précédent parle du nucléaire. Mais il n’y a pas que cela : nos maisons sont mal isolées, j’ai entendu quelque part que les habitations suédoises consomment 25% d’énergie de moins que les nôtres (à climat non comparable !). Pourquoi ne pas faire comme Barak Obama ? Et pourquoi ne pas réinventer aussi automobile et avion ? Ils ne font pas que consommer, ils utilisent des matériaux dont la fabrication est extrêmement polluante. Et l’industrie du papier ? Pourquoi, mieux, ne pas revoir nos modes de vie. Je me souviens d’une mission menée pour le conseil régional d’Alsace, où l’on m’avait dit que, grâce aux technologies de l’information, il était possible d’amener les services publics à côté des administrés, et donc éviter à la fois aux employés (qui animaient des succursales locales et n’avaient plus à aller à Strasbourg) et aux dits administrés de se déplacer. Peut-être que quelques idées de ce type pourraient nettement réduire nos émissions polluantes ? Et fournir le stimulant dont l’économie a besoin ? Voilà un chantier pour nos grands esprits !

J’y vois aussi l’intérêt de passer du macro-économique (des investissements énormes qui se perdent en fumée, ou donnent peu à court terme), au micro-économique, à une intervention là où ça ne va pas.

Je m’interroge. Ne serait-ce pas un moyen de répondre au malaise français, qu’exprime peut-être notre Black Thursday (A time of troubles and protest) ? Les milliards d’Euros de relance, ça ne parle pas. Ce que j’aimerais, c’est que l’on me garantisse que mon emploi ne va pas trépasser. S’il existait des mécanismes qui permettent de donner un coup de main à ceux qui passent un mauvais moment, ça calmerait leurs angoisses.  

Compléments :

  • Le plan de Barak Obama, qui va dans la direction des idées de ce billet, mais avec un pays qui s’y prête moins bien que la France : Relance par l’investissement.
  • Pour adopter une telle politique, le Président de la république doit-il faire le deuil du plan qu’il voulait mettre en œuvre ? (Sarkozy en panne ?) Mais peut-être peut-il combiner ses idées d’efficacité avec une France plus dirigiste ? Peut-être ne s’agit-il que d’éliminer ce qui n’allait pas auparavant, sans le casser totalement ?

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