samedi 3 juillet 2010

France et entreprise

Un ami m’envoie un article d'un professeur émérite. Les Français et l’entreprise qu’en savent-ils ?, Commentaire, n°126, été 2009. Un « test de connaissances » portant sur l’entreprise a été proposé à la population. Il était noté sur 20.

« La note moyenne s’est établie à 6 sur 20 ». Ce qui désole l’auteur. Mais pas autant qu’il le faudrait car le test est un QCM. Par conséquent, imaginons qu’il y ait eu 5 réponses possibles par question, la note moyenne d’une personne répondant au hasard aurait été 4… Bref, nous n’étions pas loin du zéro pointé.

Et je n’aurais pas fait mieux que la moyenne lorsque je vois les questions posées. Pour rendre compréhensible le questionnaire « « richesse produite » a remplacé (les expressions) valeur ajoutée ou PIB ». C’est certain que si l’on me parle de « richesse produite », c’est la déroute. A croire que le professeur émérite est contemporain d'Adam Smith ! Et la place de l’Europe dans nos échanges ? Intérim et CDD dans l’emploi ? « Part des salaires et des cotisations sociales dans les richesses produites » ?...

Le professeur émérite en déduit que le Français est imperméable à l'économie. Il faut augmenter la dose d’entreprise à l’école.

Mais qu’aurait répondu l’entrepreneur de l’Arkansas à ces questions ? On a ici la culture française à son meilleur. Les professeurs de lycée qui ont écrit ce test se sont crus dans leur salle de classe, où ils disent la loi. Ils ont décidé de ce qu'était l'entreprise, et ils nous ont jugés, nous qui contrairement à eux travaillons en entreprise, par rapport à leurs normes.

Mais ont-ils la moindre idée de ce que signifierait le règne libéral qu'ils appellent de leurs voeux ? Finie l'Education nationale et ses fonctionnaires. Et le professeur émérite ? Comment serait-il évalué par la science mondiale ?

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