lundi 23 août 2010

Radeau de la Méduse

Émission de radio, hier. Je ne savais pas que La Méduse s’était échouée sur un banc de sable par beau temps. Son capitaine n’avait jamais navigué. Pour le gouvernement de la Restauration, la loyauté d’un homme était plus importante que sa compétence.

Il en aurait fallu peu pour éviter le drame. Le capitaine semble avoir cru que commander s’était en faire à sa tête, que se fier aux autres, lire une carte (!), ou sonder le fond était preuve d’incompétence.

Métaphore du « déchet toxique » ? Nous sommes placés dans une organisation rarement pour nos compétences, bien plus souvent pour notre adhésion à ses valeurs. Ne comprenant pas ce qui est attendu de nous, nous pensons impressionner nos collègues par nos airs avantageux. D'où erreurs fatales. L'organisation voit le danger, il en faudrait peu pour l'éviter, mais comment peut-elle nous aider sans nous froisser, et puis doit on douter d'un dirigeant ?

Ceci est le rôle du « donneur d’aide ». En fait, le capitaine de la Méduse en avait choisi un. Mais, il s’agissait d’un philosophe qui n’avait aucune connaissance des environs. Là aussi le parallèle avec l’entreprise est frappant. 

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