samedi 19 mars 2011

We want sex equality

Film de Nigel Cole, 2010. Film sur le changement. Et clin d’œil à notre époque de syndicalisme et de solidarités moribonds… ?

Au fond, comme le dit un des personnages, c’est un film sur ceux qui font l’histoire. 68. Une ouvrière, humble et ordinaire, se rebelle contre l’injustice ambiante. Elle entraîne avec elle son atelier. Or, leur grève met au chômage une énorme usine Ford. Ford plie et leur accorde leur revendication. Le précédent force, partout dans le monde, les entreprises à payer le même salaire pour un même travail.

Seul problème : la grève a existé, mais pas le personnage principal.

D’ailleurs, je ne pense pas qu’une personne fasse l’histoire. Nos idées évoluent plus vite que nos comportements, jusqu’à ce que l’écart devienne insupportable. La révolte peut alors partir de n’importe où. Et quand elle démarre, elle tend à avoir un leader, comme beaucoup de mouvements de groupe. Il semblera, plus tard, avoir fait l’histoire.

Ma théorie n’enlève rien au mérite de cette poignée de révoltées (ou à celui de ceux qui se font massacrer au Moyen-Orient). Peu de gens ont le cran de défendre nos idées.

Compléments :
  • L’idée de l’égalité homme femme n’est pas récente. Mais au 19ème on avait tourné la difficulté en disant qu’ils étaient égaux du fait de leurs différences, qui les rendaient complémentaires. Une égalité plus poussée était-elle impossible à l’époque ? (Voir Histoire du mariage.)
  • Il devient habituel de transformer un titre anglais en un autre. (Titre original : made in Dagenham.) Évolution des temps.

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