samedi 21 juillet 2012

La résilience : une solution élégante ou terriblement efficace?

Il va falloir s'y faire la résilience va devenir notre sujet récurrent.
 Dennis MEADOWS, chercheur et auteur du rapport sur la croissance, sorti en 1972, à la demande du Club de Rome, nous dit qu'il y a 40 ans, il était encore temps d'agir pour infléchir les tendances catastrophiques, annoncées par ses prévisions pour 2030.
Malheureusement 2030 était si loin et ce n'était que des prévisions construites sur un modèle inconnu par des chercheurs et pour un groupe d'influence...

40 ans plus tard les prévisions ont été confirmées. Notre modèle est bien destructeur.

Et aujourd'hui, MEADOWS semble dire qu'il n'est plus temps de réfléchir à "comment changer notre trajectoire", car l'humanité est trop complexe et "la nature" s'en chargera.
Pour autant l'heure n'est pas à la résignation, mais toujours à la construction propspective.
Paradoxal!
Certes!
Il s'agit en réalité de se préparer à construire sur de nouvelles bases, un peu comme après une guerre mondiale destructrice...A la différence près que nous avons en mains les indicateurs qui mènent à la "guerre" et la capacité à l'anticiper pour l'absorber et prévoir sa sortie.
C'est la qu'intervient donc la résilience.
Comme un matériau qui se déforme sous la contrainte pour se reformer ensuite une fois la contrainte disparue ou comme une parcelle de prairie ou de forêt se régénère après un incendie - d'autant mieux que sa biodiversité était grande -

Finalement c'est du DARWINISME amélioré :
L'espèce qui survit n'est pas la plus intelligente mais celle qui sait le mieux s'adapter aux changements. oui, mais ici, c'est aussi l'espèce intelligente qui saura prévoir ce changement pour s'y adapter au mieux.

Bonne réflexion!




1 commentaire:

Christophe Faurie a dit…

Darwin soulève une question:
Dans un précédent billet, je citais un chercheur qui estime que la théorie de Darwin est fausse: lorsque l'on analyse qui a produit l'homme, on découvre que ce ne sont pas (uniquement) ses parents, mais, en quelque sorte, son écosystème. (Par exemple notre code génétique vient en partie de microbes.)
Qu'est-ce que cela peut bien signifier en termes de résilience?
Que l'espèce qui survit tire le maximum d'un écosystème dynamique ? La résilience serait, avant tout, un jeu d'équipe ? On retrouverait les théories des tribus "primitives" qui pensent être apparentées aux autres espèces vivantes (ou non)?