samedi 29 septembre 2012

Printemps érable et frais d'université

Le Printemps Érable parle du Québec et des mouvements étudiants récents. J’y ai vu, peut-être à tort, un parallèle fort avec le printemps arabe : des deux côtés un mouvement spontané de mécontentement qui profite à des partis, indépendantistes ou islamistes, qui ont quelque chose de fondamentaliste. Ce qui donne un assemblage un peu fragile, car la raison sociale de ces partis ne les prédispose pas à répondre aux problèmes qui sont à l'origine des mouvements.

Le billet pose aussi la question du coût des études supérieures. La montée des prix n’est-elle pas inéluctable ? Il y a effectivement ici un effet curieux que j’ai observé à l’université.
L’université française avait la particularité d’avoir des coûts faibles. Ses titulaires de chaire étaient extrêmement mal payés, et elle s’appuyait sur des quasi bénévoles venus de l’entreprise et tout un sous prolétariat d’assistants. Elle adopte maintenant les pratiques et salaires anglo-saxons. Est-ce un gain ? Je n’en suis pas sûr.

L’agrément du cours y gagnera probablement. Il sera mieux organisé et moins amateur qu’aujourd’hui. Mais son contenu ne changera pas. Un cours de mécanique classique sera toujours un cours de mécanique classique. La vidéo de promo ci-dessous, qui vient du MIT, illustre ce que je pense. 


Or, la conséquence de la montée des coûts ne peut qu’aller de pair avec celui des études. Aura-t-on demain des licences à 200.000$? Seuls les riches auront le droit d'être éduqués ?

D’ailleurs, l’explosion du prix de la formation universitaire est-il logique ? Pourquoi l’université ne fait-elle pas comme l’entreprise, c’est-à-dire ne baisse-t-elle pas ses coûts par gain de productivité ? Il n’y a pas besoin d’être un génie pour donner un cours de licence. D'autant que l’élève est supposé avoir une autonomie grandissante, et qu'il bénéficie de l’aide de plus en plus efficace de la technologie

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