mercredi 26 décembre 2012

L’entreprise comme bateau pirate



Un ami me dit vouloir créer, avec  un associé, une entreprise humaniste.
Je lui réponds que ma vieille expérience me laisse croire que c’est la recette du désastre. Et du désastre français. Le Français mélange l’égo avec les affaires. Il demande à son entreprise de lui apporter l’affection qu’il n’a pas eue, la reconnaissance de son génie qu’il ne trouve pas dans la société. Et cela justement parce qu’elle est faite de gens comme lui. Il ne crée donc pas une PME, mais une secte. Or, une secte ne peut pas avoir deux gourous.

La start up américaine, quant à elle, est un bateau pirate. On n’y vient pas satisfaire son égo, mais faire fortune, en nettoyant, vite et bien, une « opportunité ». Mais son équipage n'est pas un ramassis d’anarchistes. C’est surtout une assemblée de professionnels. Chacun y a un rôle bien défini, dont les autres ont besoin. C’est pour cela qu’il n’y a pas de conflit. Du moins tant qu’il y a du butin. 

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