lundi 15 avril 2013

Hygiène de l’altruiste

Si vous êtes un altruiste fatigué d’être exploité – ou quelqu’un qui dirige des altruistes incapables de contrôler leur temps – écoutez. Quand les âmes altruistes font la différence entre générosité et timidité, et se préoccupent moins des sentiments des autres et plus de leurs motifs, ils évitent le surmenage – ou d’aider ceux qui ne veulent que s’aider.
Présentation par Harvard Business Review d’un de ses articles : In the Company of Givers and Takers. Excellent conseil me semble-t-il…

Mais l’altruisme peut-il être calculateur ? Il l’est par la force des choses. Mon exemple. J’aide beaucoup. Mais arrive, toujours, le moment du bilan. Je suis épuisé, débordé, privé de vacances depuis des années, je ne fais rien de ce qui m’intéresse. Pourquoi ? Bénévolat à dose massive. Résultat ? Je n’ai pas les moyens d’aller au bout de ce dans quoi je me suis engagé. Je suis un altruiste irresponsable. Je pave l’enfer de bonnes intentions.

Pour que le coup de cœur soit efficace, il faut qu’il fasse intervenir, pas trop tard, la raison ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

cet altruisme intensif vous est sans doute nécessaire pour mieux vous con-naître? "l'expérience de la vie n'instruit que les maîtres" Il est possible de rectifier sa propre trajectoire et cibler seulement l'essentiel. Sachant que l'essentiel pour chacun est tellement différent! et personnel

Christophe Faurie a dit…

Je n'avais pas vu la question sous cet angle!
Effectivement, je m'instruis. Mais parfois je trouve que mon éducation me coûte un peu cher...
Mais peut-être suis-je un maître ? En tout cas, l'idée me flatte et me dédommage un peu de mes soucis...

Anonyme a dit…

L'altruisme peut être aussi un moyen inconscient de vouloir être reconnu (dans le sens d'exister aux yeux des autres, pas de faire étalage de ses connaissances). C'est particulièrement vrai quand on se sent différent (ce qui est le cas des surdoués qui sont par nature des personnes-ressources).
Malheureusement, cela fonctionne le plus souvent à sens unique, soit parce que les bénéficiaires de cet altruisme n'ont rien à donner en échange, soit parce qu'ils sont égoïstes et pensent avant tout à eux. J'en ai fait la triste expérience à titre professionnelle au lancement d'une startup.

Christophe Faurie a dit…

Décidément ce billet suscite des commentaires intéressants et profonds.
Je ne sais pas si je suis surdoué, mais je pense qu'au fond j'aimerais bien une société basée sur l'aide. Et que j'essaie de montrer l'exemple.
Quant au montage des start up, j'ai une théorie. Il me semble que l'approche qui convient est celle des pirates...
http://christophe-faurie.blogspot.fr/2012/12/lentreprise-comme-bateau-pirate.html

Anonyme a dit…

L'altruisme est également une façon de ne pas s'occuper de soi, de s'éviter, et par là même de réussir à ne pas se réaliser !!!!
A utiliser avec modération donc, et en toute conscience des "pourquoi" et "comment"

Christophe Faurie a dit…

Il y a donc des tas de raisons d'être ou de paraître altruiste. Je retiens aussi que si les conséquences deviennent néfastes pour la santé, une remise en cause est de rigueur...