jeudi 30 mai 2013

Crise et culpabilité de l’Etat

Suite de la série la culpabilité de l’Etat. Pendant des années l’Etat a subventionné l’automobile en multipliant jupettes et baladurettes. Cette croissance artificielle a probablement encouragé les constructeurs français à ne pas changer. Pire, peut-être, à désinvestir. (J’ai entendu dire par l’auteur d’un rapport sur la santé de PSA, que la famille Peugeot avait prélevé 6md€ sur la société.) D’où un effet pro-cyclique : le parc étant neuf, le marché n’a pas de raisons d’acheter, et les constructeurs n’ayant pas été soumis à la concurrence n’ont pas eu de raison de maintenir à niveau leur outil de production et leur gamme.

Je me demande aussi, si avoir déréglementé les télécoms en pleine crise n’était pas une erreur. Logiquement cela devrait conduire à des plans de licenciement chez les concurrents de Free. A moins que les économies faites par les consommateurs ne créent de l’emploi ailleurs. Encore faut-il que cet argent ne soit pas économisé, et que cet « ailleurs » soit en France.

Tout le drame de la rigueur est peut-être dans ces exemples. Elle veut nous punir des erreurs que nous avons faites. Or, ces erreurs, aujourd'hui, seraient probablement les solutions à nos problèmes… Ne serait-il pas bon que nos gouvernants sortent d’un mode de prise de décision réflexe, essentiellement inspirée par des modes, et envisagent les conséquences à long terme de leur action, en particulier en prenant en compte leurs conséquences sur l’emploi ? Ne faudrait-il pas aussi qu’ils s’assurent que leurs décisions donnent ce qui était prévu ?

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