jeudi 2 mai 2013

Critiquons l'Etat, ça rapporte

A-t-on songé au chômage que va créer le reflux de la politique de rigueur ? Car il s'est créé toute une industrie d'éminents personnages qui vivent de la critique de l'Etat. L'association des anciens élèves de l'Insead invite l'un d'entre-eux le 28 mai prochain. Avis aux amateurs, c'est ouvert à tous, et ça ne coûte pas cher.

Rendre la France efficace ? Pépouse ! selon l'expression d'un de mes anciens collègues. Il suffit de casser la bureaucratie et d'installer le laisser-faire.
D’abord l’inefficacité des services publics dont le financement plombe les entreprises : « Produire les services publics nous coûte 60 Mrd de plus que dans des pays comparables ». « Les Régions embauchent à tour de bras, créent de nouveaux services, recrutent des cadres pour diriger ces services, qui créent de nouvelles missions, pour lesquelles il faut de nouveaux agents et de nouveaux bureaux et un nouveau budget. C'est une spirale infernale ».
Et aussi le poids d’un encadrement réglementaire superflu. « La plupart des défauts que l'on attribue au capitalisme financier sont imaginaires ou proviennent de réglementations inadaptées ».
Curieusement, la charmante personne en question ne dit rien de la mise en oeuvre de ces réformes, de la conduite du changement, pour s'exprimer comme moi. A-t-elle trouvé un moyen pour que l'Etat ne nous coûte pas plus cher après la réforme qu'avant ? Pas un mot. Souci de ne pas mettre ce blog au chômage ?

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