dimanche 19 mai 2013

De la nécessité de big data

On dit beaucoup de choses de Big data. Je ne crois pas que ce soit juste.
  • Tout d’abord, Big data serait la formule magique que l’on attend depuis la bulle Internet. Miraculeusement, il donnerait le moyen de nous faire acheter ce que produit l’entreprise. Ce qui nous fait craindre une manipulation. Je ne crois pas qu’il existe des algorithmes capables de ces prouesses. Et s’ils existaient, ils seraient bien plus dangereux pour le puissant, qui a beaucoup à cacher, que pour le petit. Dommage. Ne serait-il pas amusant de découvrir ce que tel ou tel journal ou tel ou tel dirigeant a derrière la tête ? Curieusement, j’ai étudié les applications de Big data il y a une quinzaine d’années, au hasard d’une mission, et à une époque où aucun visionnaire ne s’intéressait au sujet. J’ai découvert qu’il existe effectivement des applications extrêmement rentables. Mais qu’elles ne sont pas là où on les cherche aujourd’hui. On trouve ainsi un peu partout des problèmes complexes, qui génèrent beaucoup de données, que des entreprises riches ne savant pas exploiter. (Une exception grand public toutefois : il y a un gros marché pour des logiciels capables d’évaluer la solvabilité d’une personne.)
  • Il me semble surtout que l’on n’a pas vu que Big data est essentiel. En effet, avec la disparition du papier nous n’avons plus de traces de nos échanges. Au mieux nous restera-t-il quelques documents officiels. Mais rien de ce qui permet, par exemple, d’explorer la pensée d’un écrivain, d’un philosophe ou d’un scientifique. Nouvel outil d'archéologie, Big data peut permettre de retrouver, dans le chaos d’Internet, un peu de ce que nous avons été. (Mais cela sera bien moins durable que les pyramides !)

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