lundi 27 mai 2013

La Birmanie s'ouvre au monde, et l'Europe est toujours aussi désespérante

The Economist encourage M.Obama à réformer ses régimes sociaux. Il propose des mesures qui dépassent mon entendement limité. Mais il me semble qu’il sera difficile de réformer à un moment où les finances des USA semblent s’améliorer miraculeusement.

En Europe, comme d’habitude, tout va mal. L’Espagne est dans une mauvaise passe. Elle a pourtant réformé ferme et l’électorat se laisse faire. Elle commence même à attirer les entreprises d’autres nations de l’UE. Mais elle dépend de ses exportations dont deux tiers vont vers une euro-zone en pleine dépression. The Economist voudrait plus de réformes. Mais cela va être difficile à avaler. The Economist a enfin compris la ligne directrice de M.Hollande : l’ambiguïté. (Il ne lui reste plus qu’à lire Hannah Arendt.) En tout cas, le journal est inquiet pour la France qui « pourrait couler l’Europe ». L’Europe, aurait, comme l'Espagne, besoin de réformes, mais « les gouvernements ont dépensé tellement de capital politique à promouvoir l’austérité, qu’ils pourraient être trop affaiblis pour libéraliser leurs économies ». « L’infortuné » M.Hollande a peut être raison : « il serait erroné de penser que l’euro peut survivre sans un plus important partage de risques ». Mais l’opinion de la France ne pèse pas lourd, ces temps-ci.

L’économie anglaise irait apparemment un petit peu mieux. Ce qui permettrait de réutiliser la planche à billets sans effet adverse.

La Birmanie s’ouvre brutalement au monde, après un demi-siècle d’isolement. C’est un (des rares) succès pour la politique asiatique de M.Obama. Le pays pourrait profiter d’une situation géostratégique exceptionnelle (entre l’Inde et la Chine, notamment). Mais il est constitué d’une multitude d’ethnies. Ce qui le rend extrêmement fragile. Cela explique peut-être l’importance que l’armée a joué dans son gouvernement. Elle était nécessaire pour le conserver en une seule pièce. On se prépare à négocier avec M.Assad. Car on a peur que les islamistes profitent de sa chute. Mais l’armée de M.Assad ayant l’avantage, il n’a pas grand intérêt à lâcher quoi que ce soit. Ce qui inciterait l’Angleterre et la France à donner des armes à ses opposants. L’Amérique chercherait, elle, à gagner du temps. « Mais pour quoi ? »

Les grandes entreprises vont-elles payer plus d’impôts ? On en parle beaucoup, les « entreprises américaines ont amassé de l’ordre de 1900 md$ à l’étranger, protégés du percepteur américain »,  mais il y a peu de chances que cela se fasse. Les intérêts de pays comme la Grande Bretagne, l’Irlande ou le Luxembourg s’y opposent. Yahoo achète 1,1md$ Tumblr, qui gagne 13m$. Ce type d’acquisitions devrait se multiplier : « les géants du Web nagent dans l’argent ». C’est aussi le cas dans d’autres secteurs. Et c’est pour cela que les fonds d’investissement « activistes », se préparent à lancer l’assaut.

Il n’y a pas que les Chinois qui utilisent Internet pour l’espionnage industriel. L’Inde, et bien d’autres, s’y mettent. Pour vendre des armes, il faut proposer à l’acheteur des projets qui aident son économie. Curieusement, ce serait une forme de subvention déguisée à certains secteurs du pays acheteur que le dit pays paierait au prix fort. La pratique aurait son origine aux USA. « Ils avaient forcé l'Allemagne à acheter des armes américaines pour compenser le coût du stationnement de troupes en Europe ». Elle aurait de beaux jours devant elles. En effet, les industries de l’armement de l’UE et des USA ont besoin de nouveaux marchés.

Il semble que l’on puisse corréler les mots que nous employons avec les caractéristiques de notre comportement. Une bonne nouvelle pour le marketing. Ces temps-ci la recherche découvre que l’être est un écosystème. Dans cet épisode on apprend que certains virus peuvent constituer une sorte de système immunitaire. 

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