mardi 24 septembre 2013

La Grande spéculation après les Trente glorieuses ?

Ce qui définit notre temps, c’est le capitalisme financier. Son origine : 1971, l’abandon de l’étalon or par Nixon. Résultat : la monnaie n’est plus liée à rien et prend une vie qui lui est propre. Voilà ce que dit Augustin de Romanet (Non auxtrente douloureuses, Plon, 2012). C’était évident, mais je ne l’avais pas vu.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu inflation ? me suis-je demandé. Parce que ce n’est pas la monnaie qui crée l’inflation, mais les salaires. Par l’automatisation, le chômage et la peur des émergents, les prix ont été contenus.

Et si nous avions vécu 40 ans de « Grande spéculation » ? Car ce mécanisme, la déconnexion de la valeur boursière de la réalité, est celui de la spéculation. Les Trente glorieuses avaient été une période « d’enrichissement » collectif. L’Ouest a connu une explosion créative et s'en est partagé les fruits. Pendant la Grande spéculation, il n’y a pas eu création, les oligarques de la finance ont vidé l’économie de sa substance ? 

Mais pourquoi n'avons-nous pas un sentiment de déclassement ? Ne sommes-nous pas les pigeons de l'affaire ? C’est parce que le changement n'est pas fini. Nous sommes subventionnés par l'Etat. Mais il ne pourra pas tenir longtemps. Ce qui conduit à deux questions. Le dégonflage progressif de son endettement, et notre mise sur la paille corrélative, pourra-t-il être réalisé suffisamment habilement pour qu’il n’y ait pas de remous ? Une société de classes peut-elle être stable et durable ? (Un article sur le sujet.)

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