dimanche 29 juin 2014

Après la tempête libérale, un monde exsangue ?

Révolution dans l’enseignement supérieur. Les MOOCs vont transformer l’enseignement supérieur. Pas vraiment parce que ça marche, car ce n’est pas au point (« il faut que la pédagogie des MOOCs s’améliore très vite »), mais parce que l’éducation supérieure est en faillite. Raison ? Inflation monstre de ses coûts, notamment salariaux. Et aussi parce qu’on lui en demande de plus en plus. Notamment une formation continue de la population. Les MOOCs devraient surtout bouleverser les universités les moins prestigieuses. Les autres devraient conserver un enseignement traditionnel. Le Brésil, en exemple ? L’enseignement public, gratuit, y est aux mains des riches. Une énorme entreprise privée s’est emparée de la formation supérieure des moins favorisés. D’où nécessité de réduire les coûts par reengineering de l’éducation.

Dossier spécial Pologne. La Pologne comme modèle ? Très rapide développement, elle n’a pas subi la crise de 2007. Pour une fois la subvention de l’UE (plus de 200md€ !) semble avoir été bien utilisée. Mais, à quel prix ce succès ? La Pologne est en voie de désertification. Les jeunes la fuient. Le taux de natalité y est extraordinairement faible (1,3). L’économie repose sur la sous-traitance (donc de bas salaires ?) et ne semble pas avoir trouvé de moteur propre. Etrangement, l’Espagne ressemble à la Pologne. Son économie redécollerait. Mais le pays paraît exsangue, sans beaucoup de garde fous contre une violente rechute. En France, M.Valls porte le boulet Hollande. La marque de fabrique de M.Renzi : on ne comprend pas ce qu’il fait, mais on a envie d’y croire. Le mouvement comme stratégie ? The Economist, pense, finalement, que M.Juncker est un bon bougre et qu’il faut lui laisser une chance. Aux USA, l’infrastructure de transport est en ruine. Elle n’a quasiment pas évolué depuis les années 60. 50% des ponts doivent être remplacés. Boeing propose des avions à ailes pliables, de façon à ce qu’ils entrent sans dommages dans des aéroports d’un autre temps. « La plupart des systèmes de contrôle aérien sont moins sophistiqués que la technologie d’un smartphone. » Il va falloir augmenter les impôts…  En Iraq, les alliances changent. Les intérêts du moment font que les USA, l’Iran et M.Assad font un bout de chemin commun. Face à eux, Al Qaïda rassemble les perdants et les pauvres. Et ils sont nombreux dans la région.

Alstom serait l’avenir de GE. GE se transforme. Ses activités financières occupaient une part très importante de ses affaires. La crise de 2007 a montré que c’était dangereux. Sans compter que Jack Welsh semble avoir fait du ENRON pour gonfler le prix de l’action. GE redevient donc industriel, international, innovant. Et semble décidé à être un des grands du logiciel. Les pays du golf tentent un hold up sur le transport aéronautique. Cas particulier du Qatar : sa stratégie est d’entrer en minoritaire dans des compagnies et de les aider à se transformer.

« Les marchés financiers ressemblent de manière inquiétante à ceux de 2007 ».

Après le gaz de schiste, voici le schiste bitumineux. Les réserves sont colossales. De nouvelles techniques permettraient d’éviter les risques écologiques qui jusque-là avaient empêché son exploitation.

Bis repetita ? Richard Nixon aurait dû son élection au rejet par l’Amérique d’en bas d’une Amérique de gosses de riches manifestant pour les droits civiques. Sa tactique fut de parler à l’instinct, pas à la raison. 

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