samedi 21 juin 2014

Le chaos comme cancer social

Pourquoi le changement produit-il le chaos, suite. Une nouvelle modélisation.

"Pourquoi dois-je me battre contre ceux pour qui je me bats", me disait un dirigeant de l'économie sociale. Constatation que j'entends souvent. Pourquoi ceux que l'on veut aider cherchent-ils à nous voler ? Cela s'explique facilement, si l'on part de l'idée que :
  1. nous sommes dans un régime clientéliste qui nous a appris à vivre sur la bête ; 
  2. nous avons une très haute opinion de nous-même qui nous fait croire que tout nous est dû. 
Cela explique un paradoxe curieux : pourquoi ne m'en veut-on pas de rendre des services, que l'on ne me rend pas ? (Les psychologues disent qu'ainsi je fais perdre la face à mes interlocuteurs, ce pour quoi ils devraient me haïr.)

Mais ce n'est pas nouveau. Pourquoi le chaos ? Parce que les conditions s'y prêtent :
  • La division des tâches. L'efficacité sociale passe par la spécialisation. C'est aussi une situation de monopole facile à exploiter. Plutôt que de jouer son rôle social, on nuit à la société. 
  • La déréglementation de la fin du XXème. Ce qui évite d'ordinaire le phénomène précédent est probablement le contrôle (le lien) social. La déréglementation, plus généralement l'individualisation de la société, en le rendant difficile, a donc favorisé la transformation de la division des tâches en un cancer social

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