dimanche 22 juin 2014

L’économie de marché, ou l’art de coincer la bulle

Amazon ou la bulle permanente. Amazon vaut 500 fois son bénéfice (grande leçon pour Alstom !). Amazon, c’est la course en avant dans l’hétéroclite. Réel potentiel ou art de faire durer la spéculation ? Les groupes américains cherchent à changer de nationalité, de façon à pouvoir mettre la main sur les fonds qui sont planqués à l’étranger par peur du fisc. Les génériques n’ont pas produit les baisses de prix escomptés. Les grands laboratoires graissent la patte de leurs concurrents, jouent sur la publicité ou sur des modifications d’apparence, pour maintenir leurs monopoles au-delà de l’expiration de leurs brevets. Le poids du secteur financier n’a pas cessé de croître ces derniers temps. Curieusement, il n’y a pas eu effet d’échelle. L’augmentation de son train de vie a excédé celle de ses revenus. Et cela « s’est accompagné d’un ralentissement de la croissance économique ». Les ventes en ligne dominent le marché du voyage. Il arrive à maturité. L’évolution technologique est la principale force sur laquelle jouer.

Et si l'Angleterre était l'hirondelle qui annonce la fin de cette ère spéculative ? L'Angleterre se racornit. Sa puissance politique et économique disparaît. Elle était liée à son secteur financier et à ses partenariats avec les USA et l'UE. Mais l'influence internationale de ses derniers est désormais faible. Et la réglementation financière et le repli national des banques ont réduit à peu de choses les banques anglaises et enlèvent leur intérêt aux atouts de la City. Parallèlement, le capitalisme d’Etat s’est réinventé. Au lieu de diriger les entreprises, il devient une sorte de minorité de blocage. (Ce qui me semble être le modèle allemand.) Les Chinois bloquent le rapprochement des 3 principaux armateurs mondiaux.

Les crises en cours modifient les équilibres internationaux. En ce qui concerne l’Ukraine, tout est une question de gaz. Les pipelines russes veulent contourner l’Ukraine. Les USA et l’UE refusent, ce qui fait tomber le gouvernement bulgare. Quant aux Suédois et aux Finlandais ils se rapprochent de l’OTAN. Les Kazakhs nouent une alliance inconfortable avec les Russes. La crise irakienne rapproche l’Amérique de l’Iran, et les Kurdes d’une nation. Pétrole. Les crises irakienne, syrienne et libyenne vont réduire l’offre, d'où augmentation de prix. Ailleurs, la justice américaine veut faire payer l’Argentine pour des dettes acquises par des fonds spéculatifs. Comment contourner cette décision ? En Inde, le parti du congrès est réduit à néant, et sans leader. Sa stratégie consiste à attendre les erreurs du gouvernement. Les Chinois submergent le Tibet. Et l’Indonésie est un curieux pays. Le quatrième plus peuplé au monde, il est fait de « 14466 îles, avec plus de 360 groupes ethniques parlant 719 langues ». Une forme de régionalisme prendrait le pas sur le centralisme des dernières décennies. Mais il tiendrait ensemble grâce à des liens interpersonnels forts. Qui sont aussi vecteurs de corruption. 

Les fougères auraient produit un refroidissement climatique. Elles ont piégé du carbone et sont devenues pétrole. (Où l’on apprend aussi que la science s’en remet au « crowdfounding ».) Newton fut « le dernier des magiciens ». Il rêvait d’alchimie. 

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