jeudi 17 juillet 2014

Malheureux employés de multinationales

Depuis quelques-temps, je croise des cadres supérieurs qui me disent la même chose. Tous travaillent dans des multinationales. 

Leur entreprise semble marcher sur la tête. Décisions plus stupides les unes que les autres. Les délocalisations en Pologne ne fonctionnaient déjà pas, on migre vers l'Inde. Le nouveau personnel est incapable de faire un travail qui demande des années de formation. Ce qui génère une masse de coûts indirects, de perte de chiffre d'affaires, etc. Il y a des intérimaires, des jeunes partout, plus personne ne sait travailler. On vend division après division, on coupe pour vendre, puis on réalise que ça n'a aucune réalité économique, mais le mal est fait... Quant aux managers, ils passent leur existence hors de la réalité, en visioconférence. Sorte de danse de la pluie. 

Selon moi, c'est le baroud d'honneur du management gestionnaire. On l'utilise d'autant plus qu'il a détruit le potentiel créatif de l'entreprise, et qu'elle ne sait plus innover. Il ne reste plus que lui. Ce sera comme cela tant que le top management des entreprises n'aura pas été renouvelé ou ne se sera pas réformé. 

Faut-il partir ? C'est à envisager, si vous-vous sentez mal dans votre peau. Car il existe des entreprises saines. Et un cadre sup qui a gardé le contact avec la réalité a une grosse valeur.  Il est même possible que, sans le savoir, il soit un des piliers de l'entreprise. Il vaut d'autant plus cher que la multinationale lui a apporté un savoir-faire en termes d'outils et de méthodes de management qui ferait du bien à beaucoup d'entreprises. Les meilleurs partent, d'ailleurs. 

Vous êtes un héros ? Une idée. Tentez un petit changement à votre manière. Quelque chose qui va frapper les esprits, parce qu'il tape dans les préoccupations du top management, la rentabilité. Alors le succès appellera le succès. Vous allez devenir indispensable. Et il n'y a pas loin à chercher. Il suffit d'attaquer les dysfonctionnements de l'entreprise. L'argent et les clients fuient de partout. 

Ni l'un, ni l'autre ? Geste qui sauve ? Parlez de vos tourments, de l'irrationalité de votre management... C'est comme cela que l'on élimine le stress. 

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