vendredi 26 septembre 2014

La fin de la littérature

La semaine dernière j'entendais Jean-Philippe Toussait parler à France Culture. J'en ai retiré une impression que j'avais eue au sujet d'autres écrivains contemporains. Ils ont un style qui séduit. Mais pas longtemps. Car il a quelque chose de mécanique. De conscient de soi. C'est le style pour le style. Et leurs histoires n'ont pas beaucoup de profondeur. 

Je n'ai pas cette impression avec Guerre et Paix, ou avec Proust. Il me semble que l'on y sent à la fois le souffle de l'histoire, et les interrogations éternelles de l'homme face à l'incompréhensible. 

Céline me paraît avoir été une sorte de transition. J'avais été frappé par la révolte du Voyage au bout de la nuit. Mais je trouve révoltant Rigodon. Le style, le procédé littéraire misérabiliste, deviennent moyens de se cacher à soi-même les turpitudes d'un homme que la vanité a fait se fourvoyer. 

Nous avons la littérature (culture) que nous méritons ? 

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