lundi 19 octobre 2015

Le coach, le donneur d'aide et le paradoxe

Une rencontre avec un ami, coach, m'a fait trouver une illustration pour deux concepts qui sont fondamentaux dans mon travail. 
  1. Le paradoxe, le principe de ce blog, 
  2. Le « donneur d’aide », l’homme clé du changement. 
Exemple de paradoxe. Mon ami me fait remarquer que j'ai un tic de langage. J'emploie beaucoup « si tu veux ». Et, lorsqu'il me demande si je veux du café, je lui demande s'il en prend. Il interprète cela comme un manque d’assurance. Curieusement, en me faisant remarquer mes tics, il me fait, effectivement, me sentir en situation d'infériorité. 
Mais il y a une autre façon de voir les choses. J'ai peut-être l'attitude de l’anthropologue qui doit s’inscrire dans les règles de la société qu’il étudie, et donc les découvrir au préalable. Cela colle d'ailleurs à l'orientation de mes travaux. 
Il y a sûrement d’autres interprétations possibles. 
La technique du paradoxe a pour objet d’attirer notre attention sur le fait que nous pouvons nous tromper. Notre jugement est avant tout un préjugé, disent les psychologues. (D’aucuns affirment que c’est par le doute que l’homme a commencé à penser.)

Le donneur d’aide, maintenant. Comment reconnaître un donneur d’aide ? se demande Edgar Schein. C’est quelqu’un qui vous est utile à résoudre des problèmes qui vous sont propres, par vous mêmes. 
Le médecin, l'expert, sont utiles. Mais ils n'ont pas besoin de votre libre arbitre pour agir. Sous cet angle, ce ne sont pas des donneurs d'aide. 
Je demande donc de l'aide à mon ami : je lui raconte mes frustrations actuelles. Il me répond que je me complais dans l’état de victime. Il me le démontre à l'aide de savants diagrammes… M’a-t-il été utile ? Il m'a enfoncé la tête sous l’eau. D'ailleurs, je ne lui demandais rien. J'avais simplement besoin de penser tout haut. 
Mais, cela fait parfois du bien de boire la tasse, me direz-vous. Ce qui ne tue pas renforce. Et cela m'a fourni un billet pour ce blog. Cependant il ne faut pas abuser de ce procédé. Surtout si l'on veut faire carrière dans la conduite du changement. 

Aucun commentaire: