samedi 27 février 2016

Harcèlement : no blame

Harcèlement d’enfant dans une classe belge. Réponse ? « No blame ». Au lieu de chercher un coupable, on demande aux enfants de trouver, entre eux, comment améliorer la situation
« Les élèves avancent "des actions pleines de bon sens". Exemple : "On a un travail par deux à faire pour le cours de français : je vais lui proposer de se mettre avec moi." Ou : "On prend le même bus. Je peux faire le trajet avec elle jusqu’à l’arrêt." Les harceleurs aussi proposent des choses : "Je vais peut-être arrêter de lui dire ceci" ou "Je ne vais plus lui parler". »
Et tout, apparemment, entre dans l’ordre. (Article.)

Illustration d'un raisonnement systémique. Le groupe forme un « système ». Il n’y a pas de harceleur sans harcelé. « No blame » consiste à passer de la perspective individuelle à la perspective systémique : qu’est-ce qui ne va pas dans le fonctionnement de notre groupe ? Résoudre cette question devient impersonnel.

La systémique change notre vision du monde. Le terrorisme, par exemple. L’esprit non systémique cherche un coupable : le terroriste, porteur du mal. Nous ne devons pas lui donner raison. La systémique, elle, pense que le terrorisme est une pathologie sociale. C’est le système qui produit le terrorisme. En conséquence, au lieu de renforcer le système, il faut le changer. Les limites à la croissance du Club de Rome sont un autre exemple du même type de raisonnement : la croissance ne nous sauve pas, mais est la cause de nos malheurs.

Oublions l'individu, pensons système ? Suite demain, à la même heure.

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