vendredi 9 juin 2017

The lady vanishes

The lady vanishes, d'Hitchcock (1938). Un film sur le changement ? Une personne disparaît. On dit à celle avec qui elle voyageait qu'elle n'a jamais existé. Les gens honnêtes entrent dans la combine. Les uns parce qu'ils ne veulent pas rater un match de cricket, les autres parce qu'ils font un voyage extra marital. Explication de la banalité du mal, dirait Hannah Arendt. Plus prosaïquement, on comprend pourquoi les organisations et les sociétés résistent au changement. Parce qu'il menace de révéler nos médiocres turpitudes. Pire : la personne enlevée n'est pas l'innocente vielle dame que l'on croyait, mais un espion. 

Cela en dit peut être aussi long sur ce qui fait réussir le changement. Ce sont deux innocents. (Voilà pourquoi les innocents finissent en martyrs ? On comprend vite qu'ils sont au dessus de nos petites combines, et qu'ils risquent de les dévoiler ?) Mais aussi une réaction collective. Une fois que la crise éclate, il n'y a plus de place pour le calcul mesquin. 

Film prémonitoire, en ce qui concerne l'Angleterre ? 

(Et pour la France ? Elle a été terrassée avant d'avoir réalisé qu'elle était en crise ?)

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