vendredi 6 avril 2018

Le changement, art de la guerre nucléaire ?

La systémique explique pourquoi j'ai toujours tort. Dans un système, notre premier réflexe est systématiquement faux. Mais il montre ce qu'il faut faire : le contraire de son intuition. Exemple ?

Le problème, c'est la solution
Nous vivons dans un système individualiste. Dans un système basé sur l'homme, tout problème a un responsable humain. Donc un coupable. Effectivement, il n'y a pas longtemps à chercher. On trouve vite quelqu'un qui dérègle le système, pour son bénéfice propre. Mais, son pouvoir de nuisance vient de son rôle, critique. Il est indispensable ! Pensez, par exemple, à un agent de maintenance, ou à un président de la République.

Que veut dire faire le contraire de son intuition ? C'est constater que, s'il sait paralyser le système, il est peut-être le seul à pouvoir le faire fonctionner. On se trouve alors devant un problème compliqué : à quelle condition va-t-il changer d'état d'esprit ?

Anxiété de survie
Ne pas faire l'inverse de l'inverse : croire se le mettre dans la poche en le traitant en victime. Car, il ne fait pas son devoir. Ce qui est inadmissible. Le changement est rédempteur. Mais, sans anxiété de survie, il ne bougera pas. Tolérer son comportement, c'est condamner le système. Il change, ou c'est Hiroshima.

Anxiété d'apprentissage
Et ce peut être Hiroshima. Car, il ne sait peut-être pas comment changer ! Il peut déclencher une panne ou faire voter des impôts, mais non faire marcher la machine ou l'Etat. C'est la question de "l'anxiété d'apprentissage". Il a besoin de conditions qui lui permettent de trouver, seul, la solution qui lui manque. C'est souvent le "donneur d'aide" de la théorie d'Edgar Schein qui les lui fournit. Mais, cela c'est une autre histoire.

Comme dans Dr Folamour,  le changement est un rodéo sur le dos d'une bombe atomique.

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