jeudi 31 mai 2018

68 et la fin de l'art

L'art est mort. 68 l'a tué. C'est une intuition. Mais Tolstoï me donne une idée de démonstration.

Tostoï est un être compliqué. Sa vie est une crise existentielle. Et son personnage traverse tous ses romans, ce qui devrait les rendre illisibles. Ce qui en fait le prix, c'est la description de la société, dans ses moindres détails, et des émotions humaines. Et c'est le talent avec lequel cela est dit. Etrangement, je vois un phénomène identique dans l'oeuvre du sociologue Durkheim et d'un musicien de jazz autodidacte.

L'art est une expression de soi. Mais, elle est inefficace si elle ne séduit pas le peuple. Ce qui demande d'en comprendre intimement la sensibilité, et de lui apporter quelque chose d'unique. Ce qui est probablement effroyablement compliqué.

Il n'y a peut-être plus d'art depuis 68, parce qu'en voulant s'exprimer, sans avoir à se fatiguer, "l'artiste" m'a oublié ?

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