dimanche 17 février 2019

Transcendance pratique

Que dit Emmanuel Levinas, se demandaient Les chemins de la philosophie (France Culture) ? Ce que j'en écrivais semble avoir tapé assez près des propos des experts. Néanmoins, je me demande, comme toujours, si j'ai bien compris. 1) Ai-je raté une partie du message ? 2) Est-il à une altitude que je n'atteindrai jamais ? J'utilise ses mots, mais je ne saisis pas la signification qu'il leur donnait ?

Peut-on employer la pensée d'Emmanuel Levinas en pratique, ou le simple fait d'envisager de le faire est-il déjà un total hors jeu ?

Mon métier me fait aller vers l'autre, et même vers une partie inconnue de l'autre. Je parle "d'horreur", dans le sens ancien de crainte et admiration ("awe" a gardé cette signification en anglais). Effet bénéfique.
  • Je dois parvenir à comprendre ce que je peux lui apporter. Etrangement, la rencontre crée les conditions qui permettent de me révéler à moi-même. Exercice existentialiste par nature. 
  • Il voit en moi quelque-chose d'utile que je ne perçois pas. 
  • L'autre peut m'amener à me changer. Pour être à la hauteur de l'événement, ou parce que ses connaissances, son expérience, son aide... m'ouvrent des horizons. 
  • Il y a aussi une récompense immanente dans cet exercice : le geste de reconnaissance inattendu et spontané : "finalement, on avait choisi le bon consultant", "sans vous, je n'y serais pas arrivé".
Transcendance du pauvre ?

Chercher à comprendre le mystère Levinas, invitation à une transcendance de haut vol ?