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lundi 18 août 2008

De la liberté

MILL, John Stuart, On Liberty and Other Essays, Oxford University Press, 2006. (La suite parle du premier essai.)

John Stuart Mill. Quelqu’un qu’il serait bien d’avoir lu, parce que souvent cité. Mais j’en avais un préjugé défavorable, fondé sur je ne sais trop quoi : ennuyeux personnage gavé des préjugés de son époque. J’ai acheté On liberty, par hasard (à cause d'une promotion d’Amazon, ce qui en dit long sur ma rationalité). Je ne m’attendais pas à y trouver ce que j’y ai trouvé. Voici ce que j’en retiens :
  • Le sujet de l’essai ? La question des Lumières : le libéralisme. C'est-à-dire comment faire que l’homme soit « libre ». Comment le garantir de l’oppression des autres hommes. Plus exactement, concernant Mill, « La nature et les limites du pouvoir qui peut être légitimement exercé par la société sur l’individu ».
  • La richesse des nations, c’est savoir faire éclore des hommes au caractère énergique. D’ailleurs l’homme n’a rien de plus important que cela : acquérir un « caractère », devenir maître de sa destinée et de ses idées. C’est de l’affrontement des idées de ces hommes libres que sort la vérité (ou ce qui s’en rapproche le plus). Le débat doit être permanent. Le meilleur des principes, s’il n’est pas contesté violemment, ne peut être compris, assimilé. Il ne vaut pas mieux qu’un préjugé. C’est pourquoi l’erreur est énormément bénéfique et qu’aucune opinion ne doit être censurée. C’est aussi pour cela que la tolérance est redoutable : plus de débat, plus de vérité.
  • Chacun doit s’occuper de ce qu’il sait le mieux faire. L’individu de ce qui le concerne, la communauté de ses affaires de communauté (qu'elle règle entre membres de la communauté)… Ce n’est d’ailleurs pas tant une question d’efficacité que d’apprentissage : ainsi chacun apprend à jouer le rôle le plus large possible. Bénéfice : l'Etat peut défaillir sans que le fonctionnement de la société en soit sérieusement affecté : ces unités autonomes prendront le relai.
  • Mieux : de la multitude des expériences des individus vaquant à leurs propres affaires naîtront des multitudes d'idées nouvelles.
  • Quand l’Etat se croit porteur du bien commun, il nous rend irresponsables. Il étouffe notre créativité. Pire, sa bureaucratie ne suit bientôt plus que ses propres intérêts.
  • Au contraire, l’État doit se contenter de maintenir chacun dans ses obligations (notamment ne pas nuire à autrui), en quelque sorte entretenir le mécanisme collectif sans tenter d’imposer un comportement à ses membres. Il ne doit pas être tuteur mais aide : il doit favoriser l’épanouissement de l’individu, le choc des idées, l’expérimentation, la diffusion des connaissances résultantes.
Quelques idées apparentées :

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