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dimanche 31 août 2008

Obama ou McCain ?

Phyrezo m’expédie une phrase d’Obama qui illustre les idées fixes de ce blog. Ça m’amène à me poser la question : que penser de ces élections ; pour qui voter ? Ce qui ressort d’un bien mince vernis culturel :
  • Aucun parti n’a la « bonne solution », ce qui fait qu’une démocratie fonctionne, c’est une confrontation d’idées. Un mauvais choix peut être corrigé par l’alternance des partis. Ou parce que l’un tend à emprunter à l’autre. De toute manière le pouvoir présidentiel est beaucoup plus faible aux USA qu’en France. Et le Président, souvent choisi pour son rayonnement, y écoute ses conseillers, choisis pour leurs compétences.
    Certes, mais pour beaucoup le précédent choix était une erreur, et il serait bien de ne pas persévérer…
  • L’image traditionnelle des partis américains : d’un côté le démocrate est un grand bourgeois, un intellectuel pétri de bons sentiments, mais coupé de la réalité ; de l’autre le Républicain, même s’il est riche, est proche des valeurs de l’Amérique profonde (c’est typiquement Clint Eastwood).
  • Obama est la caricature du démocrate. Sa force, évidemment, c'est son charisme. Il parle bien. Mais est-ce suffisant pour bien diriger un pays ? On lui reproche son inexpérience et son arrogance. Et s’il se mettait à penser qu’il est le seul à avoir raison ? Va-t-il avoir la souplesse et la diplomatie qui sont l’essence de la politique ? Il semblerait qu’il soit considéré comme une « start up » par la Silicon Valey : de grosses chances d’échec, mais s’il réussit ce sera énorme ?
  • Quant à McCain, il était originellement très à gauche des Républicains. Depuis il est parti à l’extrême droite. En reniant beaucoup de ce qu’il avait dit avant. Son image d’homme droit et intègre a été écornée. The Economist, pourtant fervent supporter, est inquiet : « Tout cela sonne trop comme Bush 3 ». McCain rappelle George Bush, la détermination en plus. Il semble disposé à régler les différends internationaux par la force (l’Iran) ; il va certainement creuser un déficit déjà très préoccupant ; ses positions morales sont extrêmes.
Conclusion ? On juge l’ouvrier au pied du mur. Il est impossible de savoir ce que peut donner un homme dans une situation qu’il n’a pas rencontrée. Rien de ce qui arrive dans un changement ne peut être prévu.
Par contre, il semble probable que la conjoncture internationale ne va pas s’apaiser. Plus que jamais, je crois que le Français doit prendre son sort en main. (Martin Hirsch : leçon de changement)

Compléments :

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