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mardi 14 octobre 2008

Green power

Ma plongée dans le monde agricole est pleine de découvertes. D’après les statistiques de The Economist (Pocket World in Figures, 2009), le secteur agricole représente 2,1% du PIB français. Pas beaucoup. Mais son pouvoir est bien plus grand que sa taille. Il a su tirer parti des réseaux sociaux qui constituent une nation. Deux exemples :

  • Le politique. Le cas de la Corrèze. Ce département d’environ 200.000 personnes (l’équivalent du 15ème arrondissement) a donné à la France, ce dernier demi-siècle : un président du conseil (Henri Queuille), un président de la République (Jacques Chirac), un président de la Commission européenne (Jacques Delors). Le maire de Tulle (François Hollande) est premier secrétaire du parti socialiste depuis 11 ans. On peut imaginer que les intérêts de la poignée d’actifs de ce département âgé sont bien représentés.
  • L’économie sociale représente 10% du PIB national : coopératives, mutuelles, le Crédit Agricole... Ces entreprises ont été constituées au 19ème siècle sur les idées des socialistes utopistes, qui voulaient créer des entreprises démocratiques. Le pouvoir y est détenu par des administrateurs, qui sont élus parmi leurs adhérents. La population agricole y est fortement représentée.
Comment l’agriculture utilise-t-elle ce pouvoir ? Pour défendre le statu quo ?

Si c’est le cas, elle doit être prudente. À l’époque où je travaillais à la stratégie FAO de Dassault Systèmes, j’avais lu que le protectionnisme français avait été fatal à notre industrie de la machine-outil, qui avait un moment dominé le monde. Au lieu de développer ses forces elle s’était endormie.

Compléments :

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