Ce que je comprends des commentaires des journalistes sur le dernier débat des candidats à la Présidence des USA (notamment, article de The Economist : The last word). McCain est en retard. Il est contraint à l’offensive. Et il est plutôt bon. Mais Obama paraît tactiquement supérieur : beaucoup plus jeune et moins expérimenté que son adversaire, il semble pourtant le dominer, avec bienveillance.
Le fait qu’Obama paraisse indestructible (optimisme selon Seligman ?), laisse penser qu’il a amené son adversaire sur son terrain : celui de la joute d’intellects. McCain essayait de l’entraîner sur celui des sentiments et des valeurs.
Était-ce d’ailleurs le terrain de McCain ? Un article de The Economist (de la semaine dernière : A moderate among hotheads) montre qu’il n’est pas très aimé de son état d’origine. Fait rare. Pourquoi ? Parce que ses valeurs, justement, ne sont pas celles dans lesquelles se reconnaît l’Amérique profonde. C’est un homme de principes certes, mais de principes abstraits. Il est descendant d’une dynastie d’amiraux : possède-t-il une âme de militaire ? Pour que ces principes triomphent faut-il qu’ils soient portés par un militaire prestigieux, Eisenhower, par exemple ?
Jennifer Chatman affirme que l'entreprise sélectionne ses membres suivant leurs valeurs (non selon leur compétence). En est-il de même pour les peuples et leurs gouvernants ?
Compléments :
- Sur l'optimisme et sur Martin Seligman : Lyon et Fiorentina.
- La logique d’Obama et La logique de McCain.
- Sur Jennifer Chatman : Totalitarisme et management.
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