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dimanche 23 novembre 2008

Idéologie et crise

The Economist (All you need is cash) : problème de l’entreprise : elle crève faute de cash.

Cela voudrait-il dire que les gourous de l’économie et des sciences du management, qui nous enjoignaient de ne pas garder d’argent dans l’entreprise avaient tort ? Certainement, mais ce n’est pas si grave que cela, conclut The Economist :
Rash though some of them seem today, the Western management fad of the past 30 years improved productivity (one years’s outperformance doesn’t prove the Japanese model was right).
Humour ? Que pensent les entreprises victimes des « management fads » ? Et leurs personnels ? Nous sommes à la rue, mais nous avons fait de beaux gains de productivité ?
Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
Les générations de nos grands parents manquaient de cet humour : elles estimaient que c’était de tels incidents qui avaient déstabilisé l’Allemagne. D’où guerre mondiale.

Mais peut-être ai-je tort. Et si, effectivement, les dernière années avaient été exceptionnellement fastes pour certains ? J’ai entendu dire qu’elles auraient massivement profité à un petit pourcentage de la population américaine, le reste s’enrichissant à crédit. Ce petit pourcentage lirait-il The Economist ?

Compléments :

  • Sur le danger de manquer de cash : Crise : que faire ? rendre l’entreprise flexible.
  • Effectivement l’enseignement de l’Insead, il y a 15 ans déjà, affirmait que l’entreprise devait se débarrasser de ses réserves et se concentrer sur ce qu’elle savait le mieux faire. Le marché était plus compétent qu’elle. À lui de gérer ses ressources. La caractéristique de l’enseignement de MBA c’est d’être idéologique, non scientifique. Et encore moins basé sur l’expérience.

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