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lundi 3 novembre 2008

Les conseilleurs ne doivent pas être payés

L’AFTAA veut pousser ses adhérents (industrie de l’alimentation animale) à vendre du conseil. Pour moi, le conseil ne se vend pas.
  • Une pratique commune est de fournir le service d’experts, gratuitement, et de se rémunérer par des marges élevées sur des produits qui résultent, éventuellement, de ces conseils. C’est comme cela que fonctionne Foseco, le leader des additifs de fonderie, je l’ai aussi observé dans l’industrie agro alimentaire. C’est aussi ce qui faisait la force d’AIF (maintenant une partie de Dekra), un de mes anciens employeurs.
  • Edgar Schein appelle « donneur d’aide » le consultant. Pour qu’il puisse intervenir, il doit bâtir une relation d’aide (de confiance). En effet, pour qu’il soit utile, on doit lui déballer ce dont on a honte. Autant qu’il ne nous trahisse pas. Surtout, notre problème peut être compliqué à résoudre : pas question qu’il compte ses efforts. Kenneth Arrow disait, dans une étude sur l’économie des soins médicaux :
L’utilisation du mot « profit » est un signal qui met en cause la notion même de confiance.
Alors, comment vit le consultant ? En échange de son aide, gratuite, on lui achète des rapports, des études, des moyens… Ce n’est pas très utile, mais il faut le nourrir.

ARROW, Kenneth J., Théorie de l'information et des organisations, Dunod, 2000.
SCHEIN, Edgar, Process Consultation Revisited: Building the Helping Relationship, Prentice Hall, 1999.

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