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mardi 20 janvier 2009

PSA Peugeot Citroën contre une montée de l'Etat dans son capital

(article de La Tribune.fr du 20 janvier)

Pour Christian Streiff, pas question de voir l'Etat entrer au capital de PSA Peugeot Citroën, le groupe qu'il dirige. Le patron du constructeur automobile estime qu'une aide publique ne doit pas y être subordonnée, selon une interview publiée sur le Figaro. (…) "l'Etat n'a pas à se substituer au management de l'entreprise, ni à ses actionnaires" et que "c'est à eux qu'il appartient de trouver les meilleurs équilibres entre besoins de financement, rémunération du capital et attente du marché".

Questions :

  1. Si PSA n’a pas besoin de l’Etat, pourquoi celui-ci lui imposerait-il ses conditions ? Mais si ce n’est pas le cas, pourquoi PSA aurait-il son mot à dire ?
  2. Frank Knight, généralement vu comme un pape de l’économie classique, défend une théorie qui me semble très orthodoxe : la justification de l’entreprise est son efficacité supérieure dans la gestion des intérêts de la société. Alors, n’est-ce pas à la société de juger de cette efficacité ? Et donc de retirer au dirigeant son mandat s’il ne l’exerce pas correctement. Par exemple s’il dissipe les compétences de la nation (par une gestion maladroite, en perdant son savoir-faire de construction d’automobile…), ou s'il n’emploie pas aussi largement qu’il le devrait sa population ? Une fois de plus : intérêt de l'avis du P-DG?
  3. Dans le modèle français, cette sorte de « délégation de service public » a un visage particulier. Les grands commis de l’État sont détachés dans le public pour gérer ses grandes entreprises. Le P-DG de PSA appartient au Corps des Mines : en défendant les intérêts de son employeur, ne trahit-il pas sa mission ?

Compléments :

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