Pourquoi l'économie devrait-elle se contracter ?
Un consensus se dégage, comme quoi l’économie a vécu au dessus de ses moyens (Dégonflage de l’économie ?, Etat de l’automobile mondiale). Il va dorénavant falloir produire et consommer moins.
L’économiste Jean-Baptiste Say se retourne dans sa tombe. L’économie est un échange : plus les entreprises produisent, plus leurs employés gagnent, plus ils achètent. Cercle vertueux. Produisez toujours plus, n’importe quoi même. Exemple des subprimes : prêt à des insolvables, ils achètent une maison, cela fait grimper le prix de l’immobilier ; grâce à ces gains, ils peuvent à nouveau emprunter, cette fois-ci pour consommer.
Malthus n’était pas d’accord : manifestement, comme aujourd’hui, il y avait des moments où le monde avait trop produit.
Une piste possible. Y aurait-il des limites culturelles à ce processus ? Passé un point la tentation de ne pas respecter les règles du jeu est irrésistible : le consommateur est las de consommer ? Les classes dirigeantes accaparent plus qu’elles ne devraient ? Certains pays accumulent au lieu de dépenser ?
Les crises sont-elles la conséquence de ce phénomène ? Une tentative un moment victorieuse de donner raison à Jean-Baptiste Say, puis le retour à la réalité (donc recul brutal) ?
Capitalisme de don Quichotte ? Doute. À chaque vague, certains s’enrichissent. Certains restent à zéro. Si bien que lorsqu’elle déferle les premiers perdent un peu de hauteur, mais les autres se noient.
Compléments :
- Une autre limite au capitalisme : la nature. Plutôt rouge que mort.
- Application des travaux de Say, et référence : De l’erreur de laisser les sauvages à l’âge de pierre.
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