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vendredi 27 février 2009

Notre discours économique se répète ?

Dans The Affluent Society (Mariner Books, 1998), John Galbraith fait une analyse des théories économiques. Pour lui, elles ne font qu’exprimer des avantages acquis, au mieux l’expérience limitée, et l’époque, de ceux qui les ont conçues. Dans ce qu’il considérait comme désuet dans les années 50, on retrouve des idées actuelles :
  1. Le Darwinisme social de Spencer (1820 – 1903), qui aurait inventé la phrase « survie du mieux adapté ». Son idée était que le bon fonctionnement du marché demandait l’élimination du plus faible. Cette théorie servait à justifier les grandes fortunes du début du 20ème siècle (Rockefeller : « ce n’est pas une tendance mauvaise des affaires. C’est simplement la réalisation d’une loi de la nature, d’une loi de Dieu »). Bizarrement elle a été remise à la mode par la Nouvelle économie (Pour un salarié adaptable ?).
  2.  « Cependant, l’argument de Ricardo pour laisser tout au marché – sans laisser la compassion interférer avec le processus économique – était essentiellement fonctionnel. L’oisiveté n’étant pas subventionnée et la substance n’étant pas gaspillée, plus était produit et le bien-être général serait ainsi augmenté. » Travailler plus pour gagner plus ? (Il faut ajouter que Ricardo avait une vision déprimante du monde : il y aurait toujours abjecte pauvreté.)
  3. Marx : « Le problème était que le pouvoir d’achat des travailleurs ne restait pas à la hauteur de ce qu’ils produisaient. Une crise devenait inévitable. » La relance par la consommation ?
Discours économique : science ou idéologie ? Et idéologie qui a échoué ? Ne serait-il pas temps d’avouer notre ignorance, et de nous mettre, ensemble, à chercher une solution ? (Forcément dans une voie qui n’a pas encore été explorée.) Sur ce sujet : L’économie n’est pas une science.

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