Jean-Paul Brighelli (La France de Dickens?) pense que la raison des réformes de la France est de donner à son capitalisme la main d’œuvre, illettrée et sans défense, dont il a besoin.
Le parallèle (toutes proportions, provisoirement, gardées) entre les résultats des réformes post 68, et l’Angleterre de la Révolution industrielle est frappante. Dans les deux cas les individus ont été ramenés à leurs seules défenses. Mais, il n’est pas sûr qu’il y ait eu volonté de nuire. Il suffisait qu’il y ait juste un vent de liberté individuelle.
Une fois l’homme sans carapace sociale, il devient un loup pour l’homme, les minorités exploitent les majorités, le moindre avantage est massivement amplifié, les malchances passagères conduisent à l’exclusion (J’irai dormir à Hollywood). Monde de Bill Gates et de SDF.
Alors qu’il a voulu ce monde à la gloire de son génie, l’homme y est impossible à distinguer de son prochain. C’est un moyen de production manipulé par l’offre et la demande.
Paradoxalement, c’est la structure sociale qui permet à l’individualité de se révéler. Comme dans l’exemple des formes initiales de syndicalisme, la société fonctionne comme un corps : elle réagit immédiatement aux signaux qui viennent des ses membres. Ses structures dirigeantes ne sont pas là pour imposer leurs caprices, mais pour coordonner une action de tous au profit que ceux qui en ont besoin.
Complément :
- Sur la théorie de l’homme rationnel hors société : The logic of collective action.
- Hier, RFI parlait de Madagascar et d’une population qui ne comprend pas pourquoi elle demeure pauvre alors que les réformes de son gouvernement produisent une croissance de 7% l’an. Un lien avec ce qui précède ?
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