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dimanche 1 mars 2009

Bellamy

Dernier film de Claude Chabrol.

Les films de Claude Chabrol me laissent curieusement indifférent. C’est pour cela que j’ai choisi ce film : j’avais besoin de couleur et de calme. Les affres du changement, c’est bon pour les autres.

Je n’ai pas été déçu. Mais quelque chose a fini par me surprendre. Ce téléfilm m’a semblé avoir 50 ans. La façon de parler de Depardieu m’a fait penser à Maigret. C’était frappant. D’ailleurs c’est une intrigue « psychologique » à la Simenon. Il ne se passe rien. Plus frappant : les rapports humains ne me semblent pas ceux auxquels je suis habitué. Il y a une sorte de déférence, de respect, qui s’est perdu.

J’ai regardé le dossier de presse. Effectivement, le film est un hommage à Simenon. Chabrol approche des 80 ans, ce qui peut expliquer qu'il soit attaché à un autre temps. Il parle :

"A un moment donné, Bellamy dit de son frère Jacques : "Je ne pouvais plus supporter son visage d'ange." Bien entendu, il s'agit d'une projection de ce que lui-même n'est pas. Par la suite, c'est l'inverse qui se produit : Bellamy représente, aux yeux de son frère, une sorte d'ange que lui ne peut pas réussir à atteindre, ni à détruire. Car, si Jacques incarne la part d'ombre de leur fratrie, c'est parce que Bellamy a lui-même éteint sa part de lumière."

Je n'avais pas saisi.

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