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lundi 2 mars 2009

Cinéma et crise

Beaucoup de gens vont au cinéma (+4% d’une année sur l’autre).

Je m’y attendais : les crises sont bonnes pour le spectacle. Les théâtres de la dernière guerre étaient pleins. Mais ce à quoi je ne m’attendais pas était l’interprétation du sociologue qui allait avec la statistique ci-dessus : le cinéma est un art social, nous en avons besoin après le grand moment d’individualisme que nous avons connu.

Pour ma part, je pensais que le problème des crises était l’incertitude, « l’Anomie » ; et que le spectacle nous offrait un espace rassurant, dont on connaissait à nouveau les règles du jeu. Autre possibilité : « distraction », « diversification émotionnelle ». Et la théorie de Malinowski sur la religion (Religion et changement) ? Peut-être que l’art joue le rôle de la religion pour Malinowski ? Dans les moments où l’homme est en proie à une peur destructrice, l’art le rassure et lui inspire un comportement favorable aux intérêts de la société ?...

Une idée d’expérience : quelles sont les distractions qui connaissent de plus en plus notre faveur ? Plutôt de groupe (on retrouve ses amis), ou plutôt individualistes (jeu vidéo) ? Quels sujets de films : introspection ou drame social ?... 

1 commentaire:

  1. Etrange, je vois plus, dans le retour au cinéma, la grande crise que traverse actuellement la télévision: le secteur public audiovisuel est agonisant depuis la dernière charge du président de la république, TF1 en perte de vitesse, et la TNT a morcelé le PAF.

    Résultat: en l'absence d'un monstre dominant (TF1) ou d'un duopole (TF1/France 2), et face à l'émergence d'une génération Internet, l'écran TV perd de sa valeur. Il est normal que son ancêtre reprenne du poil de la bête (même si les tarifs restent élevés...)

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