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lundi 30 mars 2009

Le banquier se terre

Le financier fait face, au moins en Angleterre, à la vindicte populaire. Courageusement, il veut se faire oublier. Nouvelles touches à son portrait psychologique.

Greed hier, fear aujourd’hui : Quelle tenue de camouflage pour les banquiers de la City ? Mais de courte durée :

le monde de la finance est peu enclin au mea culpa et beaucoup se disent : "quand on sera renfloué, tout pourra recommencer comme avant !". (Jacques Delors.)

Compléments :

  • Greed and Fear, Fear is back on Wall street,
  • Une publicité pour des hôtels de luxe dans The Economist : « Où les gens les plus visibles viennent pour être invisibles ». S’adresse-t-elle aux riches et célèbres qui veulent se mettre à l’abri des paparazzis, comme le dit le reste de la publicité, ou aux financiers honteux qui veulent profiter de leur argent sans être vus ? Peut-être que la Mafia devrait formaliser ses « meilleures pratiques » d’enrichissement non ostentatoire, et vendre ses conseils ? Elle déclencherait une mode de management.

2 commentaires:

  1. N'est-ce pas une erreur de mettre tous les banquiers dans le meme sac? Est-ce les individus ou le principe de banques qui pretent aux entreprises et aux particuliers que tu mets en cause? Doit-on revenir au temps de Philippe Auguste et interdire le pret a interet aux chretiens parce qu'il pervertit l'ame? Est-ce alors a la nation de devenir une banque? Je ne suis pas banquier mais ostraciser une profession n'est pas la solution. La controler et lui mettre des garde-fous et ne pas les retirer a la premiere occasion me semble une meilleure approche.

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  2. Tout ceci est juste. Quelques réflexions en vrac :
    - Mon expérience me laisse penser que les réformes radicales ne marchent pas, et que l'on vivra encore longtemps avec des banques et des banquiers.
    - Les contrôles marchent rarement, du moins s'ils sont passifs (règles et lois). Quand il ne les accepte pas, l'homme est plus fort que les lois.
    - Probablement ramener les banques à un métier facile à contrôler, ce qui avait été fait après le crash de 29, et a été démantelé récemment, serait plus efficace.
    - Les meilleurs contrôles sont effectués par la société "naturellement" (visibilité donnée par la presse, risque d'accident de l'automobiliste qui ne respecte pas le code de la route...).
    - "ostraciser" est peut-être dangereux (ce n'était pas le but de ce billet, d'ailleurs), mais passer sous silence l'erreur peut l'être encore plus : comme le dit Jacques Delors, le risque est grand que tout reprenne comme avant, une fois que la tempête est passée, si elle passe. Non?

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