Une bataille capitale s'engage avec la transition vers la voiture propre, par Michel Freyssenet. La seule certitude en ce qui concerne l’industrie automobile est que ses stratégies étaient erronées et creusent sa tombe. Le cercle vicieux est fascinant :
Elle pensait trouver un nouveau marché dans les pays émergents, et maximiser ses marges en remplaçant ses employés occidentaux par des orientaux moins chers. Résultat : des Orientaux qui ne veulent pas de ses produits, des Occidentaux qui ne peuvent plus se les payer !
Explication. La crise qui résulte de la généralisation de ce raisonnement fait que l'Oriental va devoir relancer son économie seul, et que pour cela il préfère consommer ce qu'il produit. Quant à l'Ouest, cette politique y a transformé le marché. D'un côté, de nouveaux riches. De l'autre de nouveaux pauvres, victimes de ses délocalisations. Besoin : très haut de gamme, polluant, et très bas de gamme, qui demande une sorte de recul technologique de trente ans (Logan). Disparition d'une grosse partie du marché de constructeurs tels Peugeot et Renault ?
Exemple d'effet de levier, en quelque sorte. Une erreur de direction et en quelques années une industrie plus que centenaire peut être rayée de la carte.
À cela s'ajoute la question de la mise au point de motorisations peu polluantes. L’avenir est-il à des solutions locales favorables à tel ou tel acteur national ? Solutions globales ? Les fabricants actuels vont-ils survivre ou être remplacés par d’autres acteurs (concurrents émergents, équipementiers, fournisseurs d’énergie…) ? Ou les grands triomphateurs seront-ils les états qui auront su créer les conditions nécessaires à ce renouveau ?
Complément :
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