Le Signe du Lion, premier film de Rohmer (1959).
Ça ne ressemble pas du tout à du Rohmer. Ça ne cause pas, c’est trop long, lourd, triste, inhomogène, sans originalité. Bien sûr, il y a quelques signes avant-coureurs : des débuts de tirades qui auraient pu être littéraires, philosophiques et interminables, mais qui s’arrêtent court ; des moments qui pourraient faire penser que le film aurait pu être un gentil amusement s’il n’avait pas mal tourné. Rohmer ne s’est pas fait en un jour.
L'intérêt du film, peut-être, est qu'il fait comprendre la particularité du style du vrai Rohmer. Il n’aborde que les petits désagréments de la vie, pas le malheur (ici on traite de l’exclusion de la société). L’art de la parole de ses personnages est particulier, il ne peut être, probablement, que le fait d'acteurs non professionnels, sans quoi il est assourdissant, épuisant. Ici, il y a, de temps à autres, quelques acteurs et futurs acteurs professionnels qui jouent comme on devrait le faire dans un film, et ça ne passe pas. C’est trop bruyant, d’ailleurs ils dénotent : ils font acteurs et pas gens comme tout le monde.
Complément :
- Eric Rohmer (PS. Une recherche me montre que ma découverte de Rohmer date probablement de 22 ans : L’ami de mon amie.)
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