Idée qu'évoque le blog People d’Hervé Kabla : ce qui frappe chez Michael Jackson est moins son succès que l’invraisemblable régression qu’a été sa vie. Il a fini en caricature de personnage de conte de fées. Je fais un parallèle avec d’autres observations :
- Les stars féminines noires, qui semblent imitées par les « Françaises d’origine africaine », paraissent devenir une sorte d’idéal de la femme blanche, inaccessible par celle-ci (qui n’aura jamais leur ligne).
- J’ai l’impression que les actrices japonaises et chinoises ont pris des traits européens, alors que les canons de la beauté semblaient auparavant éloignés des nôtres (cf. les gravures anciennes, ou les films japonais d’avant guerre).
Norbert Elias observait que la société avait commencé par théoriser les règles de l’hygiène avant de nous les imposer ; ne fait-elle pas de même avec notre apparence ?
Préoccupation concomitante : de plus en plus la chirurgie esthétique modèle ses victimes sur l’image d’un idéal conçu par ordinateur ; n’y a-t-il pas des limites à ce que la culture peut demander à notre nature ?
Les "people" mériteraient un blog sociologique à eux seuls. Ce sont de remarquables sujets d'études en matière de conduite de changement.
RépondreSupprimerPrends par exemple notre Johnny national. Avant la 40aine, jamais la moindre allusion à un problème de vue. Et depuis, c'est l'emblème, que dis-je, la mascotte, d'Optic 2000. Qui a changé, dans ce cas? Johnny, nous, Optic 2000 ou un peu tout le monde?
In Gala veritas.
Pas bête ton idée de blog people sociologique.
RépondreSupprimerJe pense que si on regarde autant les people c'est que d'une certaine façon ils nous rassurent parce qu'ils ont les mêmes problèmes que nous, tout en nous faisant rêver à une vie plus facile que la nôtre. C'est un peu comme le jeu d'enfant: c'est la vie, mais en prévisible.
Pourquoi pas un blog people sur la même idée que Freakonomics (ou que ce blog): l'économie appliquée à la vie quotidienne, en guise d'apprentissage de l'économie? Il illustrerait les théories psychologiques à partir des malheurs des stars. (Ces malheurs ont d'ailleurs l'avantage padagogique d'être des caricatures des problèmes de l'homme normal.)