Alors que je croyais que le mécanisme du parlement européen était celui du parlement allemand, il semblerait que les Allemands reprochent au premier son principe naturel de coalition qui fait que le choix de l’électeur ne compte pas. Le sort des conservateurs britanniques leur donne à la fois raison et tort :
Le prochain parti de gouvernement anglais a voulu monter un groupe eurosceptique. C’est un assemblage hétéroclite de partis européens exotiques d’opinions très éloignées des siennes, dans lequel il n’est sûrement pas très à l’aise. En outre, les partis europhiles se plaisent à lui faire des niches qui le ridiculisent tous les jours un peu plus. Il n’aura aucun pouvoir à Bruxelles, le vote des électeurs britanniques n’aura pas mieux compté qu’un vote blanc.
Est-on parti pour une prédiction auto-réalisatrice : parce que les sensibilités anglaises ne sont pas représentées au parlement, les Anglais trouveront l’Europe de plus en plus inamicale ? L’Anglais ne devrait-il pas réfléchir une bonne fois à sa stratégie européenne (y compris à un éventuel retrait) plutôt que de se laisser guider par les coups de tête du moment ?
Compléments :
- Malheurs conservateurs : Les conservateurs britanniques pris au piège de l’euroscepticisme.
- Point de vue allemand : L'Allemagne apaisée enterre le rêve européen.
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