Pourquoi notre art n’en est pas un ? Réponse de David Galenson (Conceptual revolutions in twentieth-century art) :
1874, le salon des indépendants (impressionnistes) rompt le monopole des expositions officielles : apparition de galeries indépendantes qui offrent un marché à l’art ; les marchands découvrent que ce qui se vend le mieux est l’innovation radicale : les innovateurs ont le vent en poupe ; Picasso, bientôt massivement imité, invente le changement de style, puis le genre artistique (collage…) ; l’art explose en un kaléidoscope de ruptures totales.
L’art contemporain est le résultat logique du (…) comportement délibéré de jeunes inventeurs conceptuels, opérant dans un marché concurrentiel qui a systématiquement récompensé l’innovation radicale et ostentatoire.
Ainsi, si l’art contemporain ne remplit pas les fonctions que lui attribue l’ethnologie, c’est parce qu’il a été récupéré par le marché ? Son prix serait-il déterminé par des mécanismes spéculatifs, qui, comme pour le pétrole, reposent sur des lois comportementales qui s’établissent entre traders ? L’art contemporain serait-il abstrait, sans lien avec la sensibilité humaine, parce qu’il est à l’image du marché ?
Compléments :
- Sur la logique de la spéculation : Prix du pétrole et spéculation.
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