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lundi 3 août 2009

Debray, Bensaïd et la révolution

Hier j’intercepte une discussion entre Régis Debray et Daniel Bensaïd (sur France Culture). Ils évoquent leurs souvenirs d’anciens combattants. Ils se demandent pourquoi la jeunesse moderne n’est plus aussi révolutionnaire que la leur. Voici ce que mon imparfaite mémoire en retient.

  • La révolution, ça s’apprend dans les livres. Visiblement c’est une affaire d’intellectuels.
  • La jeunesse intellectuelle lit autant qu’avant, mais il n’y a plus de courants philosophiques des années 60 pour structurer l’information qu’elle absorbe, lui dire quoi penser et quoi faire.
  • Dans les années 60, l’intellectuel croyait à la vertu rédemptrice de la violence. Cela a passé de mode. Heureusement peut être, mais être révolutionnaire a de ce fait perdu beaucoup de sa séduction.
  • Et il y a le chômage, le mal de notre temps. Pour faire la révolution, il faut être libre d’esprit, ne pas être inquiet pour son emploi.
Paradoxaux révolutionnaires, moutons de panurge, pantouflards et matérialistes, vivant dans un monde abstrait. Pour la bourgeoisie intellectuelle, la révolution est une mode, une distraction ?

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