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lundi 23 novembre 2009

Karl Marx (suite)

Quelques réflexions suscitées par le billet précédent :

  • Je pense que ce que disent la sociologie, l’ethnologie, la théorie de la complexité et mon expérience, c’est que vivre en société c’est suivre des règles, règles qui ont une logique d’ensemble (par exemple « main invisible » de l’économie, ou religion). Dans ce sens, nous aliénons notre liberté. Dans un autre sens, sans règles nous sommes des pantins dont on a coupé les ficelles.
  • Ces règles que nous suivons avec bonne volonté ont pour rôle de faire le bonheur collectif. La liberté, c’est donc suivre des règles acceptées. De ce fait, nous sommes généralement libres et nous réalisons naturellement l’idéal de Marx, Hegel et Kant.
  • En fait, la transformation de notre environnement, notamment du fait de notre action, et nos mutations internes (innovation), font que les règles du groupe évoluent et doivent évoluer sans fin (c’est le « changement »). Par contre il est possible qu’un jour ce mécanisme de création de règles ne soit pas assez adaptable pour résister à la sélection naturelle, et nous disparaîtront. Ça sera le terme de notre histoire.
  • Le danger qui nous menace est soit une erreur humaine malencontreuse, une innovation qui tourne mal et qui détruit l’humanité sans l’intention de lui nuire, soit un acte de parasitisme qui attaque la société au bénéfice du seul parasite. Le parasitisme est probablement la seule menace à notre liberté.
  • Notre raison, notre capacité à distinguer et à modifier les règles que nous suivons, nous sert donc à améliorer les règles du groupe quand il est en difficulté (changement), et à nous garantir des parasites.

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