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dimanche 25 avril 2010

Green Zone

Film fort efficace de Paul Greengrass.

On y admire la sophistication de l’armement américain, qui permet d’identifier dans le noir, et d’un hélicoptère, qui est ami ou ennemi.

Scénario vraisemblable ? Est-ce important pour le réalisateur ? Il fait passer un message clair : la guerre d’Irak a été une aventure montée par des apprentis sorciers, menteurs et manipulateurs, en costard cravate et sortis des meilleures écoles.

Le « mauvais » du film ressemble comme un frère aux dirigeants des grandes entreprises, des banques et des fonds d’investissement. Et ses pratiques s’apparentent aux leurs, y compris l’usage de théories fumeuses pour justifier des décisions injustifiables. On se croirait chez Enron ou Goldman Sachs.

Quant au bon, c’est Matt Damon, le « vrai Américain ». Homme du peuple (sous officier), grand professionnel, qui tient dur comme fer aux valeurs américaines et qui, lorsqu’elles sont menacées, bouscule montagnes et hiérarchies pour les faire respecter.

L’Amérique a-t-elle été corrompue par une élite de diplômés à la rigueur intellectuelle et à la morale incertaines ? Sa rédemption passera-t-elle par un retour à ses valeurs éternelles, que porte en lui l’Américain du peuple ? 

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