The Economist se demande comment sauver l’Amérique.
L’Amérique est présentée non comme le pays dont le comportement irresponsable est à l’origine de la crise – opinion du gros de la planète, mais comme celui qui a tiré le monde par sa consommation. Nous avons tous profité de sa générosité.
Maintenant, l’Amérique doit exporter. Elle redécouvre les bénéfices de l’industrie, le protectionnisme et le rôle de l’État, et la fragilité des activités de service, menacées par des concurrents émergents. Des raisonnements que l’on avait oubliés resurgissent :
les (coûts du travail) comptent beaucoup moins dans les processus qui demandent des investissements lourds tels que la fabrication où la valeur d’un technicien ou d’un ingénieur pourrait dépendre de son efficacité à utiliser un outil de 70m$. Si un ingénieur plus productif peut obtenir 2% de plus de cet outil « ça vaut beaucoup d’employés ».
Alors, comment relancer l’économie américaine ?
- À court terme, ce sont les entreprises qui exportent déjà beaucoup qui doivent exporter encore plus. L’État doit repérer celles à qui il manque peu pour pouvoir exporter, et leur donner un coup de pouce. Rares sont celles qui réussiront, mais elles suffiront au bonheur du pays.
- Il serait plus efficace de jouer sur l’offre que sur la demande : s’il y a de la demande pour un produit (par exemple clean tech), l’industrie qui doit la satisfaire se développe. Le gouvernement devrait subventionner la demande et favoriser une baisse des taux de change, pour pousser les exportations.
Compléments :
- Un dossier est consacré au sujet. Action de l’Etat : Work to be done. Sources de performance économique : Trying harder. Export or die, la question des exportations. Introduction: Time to rebalance.
- Un graphique montre que le taux de change effectif du dollar est déjà quasiment au plus bas depuis plus de 30 ans…
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