Il y a une curieuse corrélation entre les discours et les intérêts :
- La baisse de l’euro profite à la zone euro, et, massivement, à l’Allemagne. Elle gène considérablement les USA, qui avaient dévalué leur monnaie pour favoriser leur économie. D’autant plus que la Chine a maintenant des raisons de ne pas opérer de réévaluation.
- Curieusement, ce sont les maladresses d’Angela Merkel qui sont accusées d’avoir créé le désastre, et c’est l’étranger qui se lamente le plus des turpitudes européennes. Turpitudes qui, étrangement, ne sont pas nouvelles (c’était le but du traité de Lisbon de les combattre !). D’ailleurs, B.Obama, qui affiche son mépris pour l’Europe, aurait été obligé de venir au secours de l’incompétence locale.
Y a-t-il de la duplicité là dedans ? Pas forcément. Beaucoup de monde en Allemagne est probablement navré du manque de rigueur européen, et comme les conséquences de ce discours ne contrarient aucun intérêt, il ne rencontre aucune opposition.
Quant à B.Obama, il est certainement agacé que la santé de son économie soit menacée par la dépression européenne, et il maudit notre incompétence, sans forcément réaliser qu’elle est en notre intérêt.
Un exemple de la rationalité de la résistance au changement, et des curieux mécanismes qu’elle emprunte ?
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