Le livre dont je parlais dernièrement dit ceci des sociétés à forte culture paternaliste :
La meilleure stratégie pour une femme qui veut soulager sa subordination à son mari, beau-père ou belle-mère est d’élever beaucoup de garçons et d’établir une relation forte de telle façon à ce que, lorsqu’ils amèneront leur épouse à la maison, elle puisse exercer son autorité sur ses belles-filles.
L’observation d’un de mes anciens collègues libanais m’a amené à cette même conclusion. Sa mère l’avait réduit en une sorte de dépendance totale, qui faisait qu’à 35 ans il se précipitait dans ses bras dès qu’il soupçonnait l’attaque du plus innocent microbe. À quoi s’ajoutait le mépris absolu de la femme, considérée comme un objet. Il me décrivait la France, avec ses femmes libérées mais en déficit d’affection, comme une gigantesque maison de passe, gratuite.
Ce qu’il y a de surprenant dans ce modèle, c’est comment il se perpétue : par la femme, qui fait de l’homme un pantin ridicule, arme de sa vengeance contre une société injuste.
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