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mardi 17 août 2010

Pakistan

Pourquoi sommes-nous indifférents au sort du Pakistan ? Pourtant son malheur semble dépasser ceux d’Haïti ou d’Indonésie, en 2004, qui ont déchaîné notre compassion ?

D’ailleurs, égoïstement, nous aurions intérêt à aider le Pakistan, pays fragile, malmené par le sort, qui pense le plus grand mal de nos valeurs et de notre comportement, et pourrait nous causer de sérieux tracas dans les prochaines décennies.

Période peu favorable ? Il me semble surtout que c’est une illustration d’un des grands théorèmes du marketing : l’opinion de la population est faite par des leaders d’opinion, en grande partie la presse. Or ceux-ci sont visiblement indifférents au Pakistan : ce que je capte des informations radio parle massivement de « gens du voyage » qui auraient des problèmes de parking.

Il serait intéressant d’étudier ce qui déclenche l’intérêt des leaders d’opinion.

En tout cas, il y a ici un enseignement : une bonne idée, un grand livre, un produit révolutionnaire… ne sont strictement rien sans un puissant marketing. Penser que le marché laissé à lui-même peut produire le meilleur des mondes innovant est une illusion ridicule.

Compléments :
  • De même que ce qui compte dans la carrière d’un politique ne sont pas l’intelligence de ses idées (au contraire ?), mais ses capacités à s’élever dans l’appareil du parti. Fils d’appareil.

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