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dimanche 12 septembre 2010

German pride

Après un demi-siècle pendant lequel l’Allemagne a cherché à « ce que le monde l’aime à nouveau », elle semble maintenant avoir évacué sa mauvaise conscience, et vouloir affirmer sa fierté d’être elle-même « il y a un immense désir d’explorer notre contribution à la culture mondiale ».

Curieux, car elle est bien moins admirable qu’après guerre : le modèle qui faisait qu’on y vivait si bien paraît cassé. L’économie flambe sans que les salaires ne la suivent, « les nouveaux emplois paient moins et sont moins sûrs », le système de protection sociale s’est détérioré et laisse pas mal de monde dans la précarité… Sans compter la bien difficile question de l’immigration - « un cinquième de la population est immigrée ou d’origine immigrée » - pour un pays qui a passé au moins un siècle et demi à fantasmer sur la pureté de la race germanique.

Dans l’histoire allemande le nationalisme n’a jamais été associé à la prospérité. Au contraire, il a été le paradis perdu des périodes de crise économique et de frustration de son idéal d'unité. 

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